Biodiversité et changement climatique : le ministre Roger Baro partage l’approche intégre du Burkina Faso
Le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Roger BARO a participé dans la journée du mercredi 30 octobre 2024, à un dialogue ministériel portant sur la biodiversité et changement climatique.
C’est un panel intersectoriel. Une discussion ouverte entre ministres où chaque pays a partagé son expérience sur le climat et la conservation de la biodiversité. Sur cette thématique, le Burkina Faso a une longueur d’avance. L’approche intégrée du Faso avec des solutions basées sur la nature a fait l’objet d’une communication du ministre chargé de l’environnement, Roger BARO.
Les changements climatiques et la perte de biodiversité ainsi que la pollution font partie d’une triple crise planétaire à laquelle le monde est confronté aujourd’hui. « Ces questions doivent être abordées ensemble si nous voulons réaliser les objectifs de développement durable et nous assurer un avenir viable sur cette planète ».
Cette thématique, de l’avis du ministre Burkinabè de l’Environnement, rappelle les effets des changements climatiques sur la biodiversité et du rôle que joue la Biodiversité dans la lutte contre des effets des changements climatiques.
Roger BARO dans sa communication établit un lien entre le climat et la biodiversité : « la biodiversité joue un rôle essentiel aussi ien dans l’adaptation que dans l’atténuation aux changements climatiques. Elle contribue à la réduction des risques de catastrophe. C’est le cas de la forêt de Bangr-weogo qui a atténué l’ampleur de l’inondation ».
D’une superficie de 240 Ha au cœur de la capitale, lors de l’inondation du 1er septembre 2009 à Ouagadougou, plus de 300 mm d’eau sont tombés. Cette quantité de pluie « anormale » qui s’est déversée sur Ouagadougou a causé de nombreux dégâts. Le bilan, l’on a enregistré, 46 morts, 40 000 maisons détruites, près de 200 000 sinistrés.
La forêt de Bangr-werogo a permis d’atténuer les conséquences de cette inondation en assurant des fonctions et services écosystémiques.
Le ministre Roger BARO pense alors qu’il y a nécessité que toutes les parties prenantes (État, Secteur privé, ONG et Associations, Populations locales, PTF) intègrent les liens entre la biodiversité et le Changement climatique dans leurs interventions. « Nous devons donc agir tous ensemble pour un monde plus équilibré et harmonieux pour les générations actuelles et futures » a conclu le ministre.
Dans la 2e partie de son intervention, le ministre de l’Environnement de l’Eau et de l’Assainissement a mis l’accent sur la synergie d’action entre la Biodiversité et le Changement climatique au Burkina Faso. Roger BARO a pris quelques exemples de coordination des actions en rapport avec la biodiversité et le changement climatique au niveau national.
Le ministre a évoqué l’exemple du Cadre de concertation unique des conventions (CCUC) qui a pour mission de contribuer à la mise en œuvre harmonisée et efficiente des conventions internationales en matière d’environnement au Burkina Faso. « C’est un cadre d’échanges et d’orientation sur les questions relatives à la mise en œuvre harmonisée des conventions internationales ratifiées par le Burkina Faso » fait remarquer le ministre.
Par ailleurs, dans le processus de révision de sa SPANB, le Burkina Faso a tenu compte de cette synergie d’actions entre les conventions. Les aléas climatiques ont été identifiées comme risques majeurs susceptibles d’entraver la mise en œuvre de la stratégie au Burkina Faso. La CDN , les Stratégie REDD+ , la Stratégie Nationale de l’Environnement et la SPANB doivent être complémentaires pour assurer la synergie d’action entre la Biodiversité et le Changement climatique.
Pour terminer, le ministre a invité les secrétariats des deux conventions (CDB et CCNUCC ) à poursuivre la collaboration pour fournir au monde des solutions susceptibles d’inspirer les pays à l’image du cadre mondial de Kunming-Montréal.
La recherche ne doit pas être en marge. Elle doit davantage travailler sur les évidences scientifiques sur le lien Biodiversité et Climat. La recherche doit contribuer à améliorer la compréhension et le développement des solutions à cette dichotomie. Et le ministre de conclure en disant que « les paiements pour services écosystémiques (PSE), les opportunités liées au crédit carbone doivent davantage nous convaincre de la nécessaire synergie entre la biodiversité et les changements climatiques.