Les acteurs du système MRV au Burkina Faso
Les acteurs publics et privés.
Le processus de préparation de l’inventaire des gaz à effet de serre relève du ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement (MEEA ) à travers le Secrétariat permanent du Conseil national pour le développement durable (SP/CNDD ). Ce dernier coordonne et suit la mise en œuvre des conventions de la génération de Rio et de Ramsar sur les zones humides ratifiés par le Burkina Faso : la lutte contre la désertification, la lutte contre le changement climatique, la protection des zones humides et la préservation de la diversité biologique.
Dispositif institutionnel de l’inventaire
Le dispositif institutionnel est bâti autour d’un comité de suivi et d’une unité de gestion des inventaires de gaz à effet de serre :
- le comité de suivi est chargé d’orienter, de suivre et d’approuver les plans de travail annuels et de valider les différentes phases d’élaboration des rapports des IGES . Il est composé des représentants des départements ministériels, des partenaires techniques et financiers, des organisations de la société civile, des organisations paysannes, des institutions de formation, de la recherche et du secteur privé concernés par la problématique du changement climatique ;
- l’unité de gestion du projet est chargée du suivi régulier de la mise en œuvre des activités du projet. Elle est composée d’un coordonnateur et des assistants techniques et financiers. La mise en œuvre des activités est confiée à des groupes d’experts chargés de l’IGES. Les rapports synthèses des IGES ont été élaborés par les experts avec l’appui d’agents de l’administration.
Secteurs économiques
Secteur de l’énergie
Dans la catégorie des combustions stationnaires, qui correspondent principalement à la production d’électricité et de chaleur, les acteurs sont la Société nationale d’électricité du Burkina Faso (SONABEL ), les producteurs indépendants d’électricité (les IPP ), les auto-producteurs (les industries extractives et autres industries), les auto-consommateurs (commerce et habitat) et ceux qui ont pour activité la fabrication du charbon de bois.
Dans la catégorie combustion mobile (transport), les acteurs sont les poids lourds, les automobiles, les motocyclettes, le transport ferroviaire, et le transport aérien.
L’ensemble des acteurs du secteur énergie sont approvisionnés en combustible par les fournisseurs. On dénombre parmi ces derniers la Société nationale burkinabé des hydrocarbures (SONABHY ), la Société de distribution de gaz africain (SODIGAZ ), les stations d’essence, le marché parallèle d’essence (pour les motocyclettes) et les vendeurs de charbon de bois et de bois de chauffe.
Secteur PIUP
Les acteurs sont principalement les industries extractives, les autres industries, les commerces et l’habitat (les données de l’habitat étant très disséminées, il est plus facile d’obtenir des données relatives à l’utilisation des produits au niveau des commerces et/ou des services de douane). Parmi ces acteurs se trouvent également souvent les fournisseurs.
Le secteur AFAT
Les acteurs de ce secteur sont les agriculteurs, les éleveurs, les exploitants forestiers, et leurs regroupements. Les détenteurs des données sont des structures telles que le Bureau national des sols (BUNASOLs ), l’Institut géographique du Burkina (IGB ), et l’Observatoire du développement durable (ONDD ) ; l’AESA étant du secteur privé.
Le secteur des déchets
Les acteurs de ce secteur sont les sites de traitements des déchets solides, le traitement des déchets biologiques, les communes, les infrastructures d’assainissement, et les traitements/rejets des déchets liquides des agro-industries.
Dans ce secteur les communes et les directions générales spécialisées détiennent les informations du milieu.
Cartographie des institutions
On distingue du haut vers le bas, au niveau exécutif :
- La Présidence, à travers un conseiller spécial
- La Primature (secrétariat exécutif pour le fonds vert)
- L’Assemblée nationale (Comité national sur le changement climatique (CNAN-CC ).
Viennent ensuite les entités gouvernantes le SP-CNDD et la DGEVCC ; suivies des entités à compétences centralisées, la DGCOOP et l’INSD (sous la tutelle du MINEFID).
Le FIE est sous la double tutelle du MEEA pour l’aspect technique et le MINEFID pour l’aspect des finances. Le FIE, réceptacle des fonds, est supposé les redistribuer aux DAF des ministères sectoriels.
L’INSD est la seule structure, par l’existence d’un cadre légal et réglementaire, habilitée à collecter des données nationales provenant autant du secteur public, que du secteur privé à des fins d’analyses statistiques.
Au niveau des ministères sectoriels, les DAF et les DGESS sont en mesure de collecter et traiter des données climatiques au besoin.
Afin d’améliorer les méthodologies des inventaires et les traitements des données, les universités et centres de recherches (U&CR) peuvent apporter leurs contributions.
Deux structures de support, les PTF et les ONG sont également en mesure de fournir des données et d’apporter leurs contributions techniques et/ou financières.