Femmes et agriculture au Burkina Faso : une étude établit la vulnérabilité des femmes face aux changements climatiques
Le Centre d’études de documentation de recherches scientifiques et sociales (CEDRES) a tenu le 16 février 2023 un atelier de dissémination des résultats de recherche sur le thème : « Comment réduire la vulnérabilité des femmes burkinabè dans le secteur agricole face aux aléas climatiques ? ».
L’agriculture au Burkina Faso occupe 80 % des actifs et contribue à 25,1 % au produit intérieur brut (PIB). Selon les statistiques de l’INSD du 22 décembre 2020, la gente féminine représente 51,7 % de la population, contre 48,3 % d’hommes.
Malgré cet « avantage » numérique, les inégalités de genre inhérentes au secteur agricole sont légion, notamment l’accès aux terres. En sus, « l’autre moitié du ciel » est la plus vulnérable face aux conséquences du changement climatique, selon l’étude du CEDRES qui a porté sur : « Comment réduire la vulnérabilité des femmes burkinabè dans le secteur agricole face aux changements climatiques ? ».
Selon la représentante du chef d’équipe de recherche développement agricole et transformation de l’agriculture (DATA) du CEDRES, Pr Salimata Kouamé Traoré, en organisant cet atelier de dissémination des résultats de recherches empiriques, mettre à la disposition des participants les recommandations et orientations politiques, est une façon d’établir des échanges approfondis sur les résultats obtenus par les chercheurs et sur la relation genre et changement climatique dans le secteur agricole au Burkina Faso.
Pour elle, la recherche de politiques d’atténuation de la vulnérabilité des femmes face aux aléas climatiques constitue un défi à relever pour le développement du secteur agricole au Burkina Faso et pour le bien-être de la femme.
Au titre des recommandations, le CEDRES propose aux autorités, afin de réduire les vulnérabilités des femmes face aux aléas climatiques de mettre en place une stratégie de maîtrise de l’eau, incluant spécifiquement un meilleur accès aux terres irriguées pour les femmes ainsi que de rendre disponibles les semences améliorées pour en assurer une plus grande utilisation par les femmes, entre autres.
Source : Le Faso