Émissions de gaz à effet de serre par type de gaz
Émissions nationales de CO2, CH4, N20 et HFC et par gaz indirects au Burkina Faso.
CO2
Les émissions de CO2 sont évaluées en émission nette en tenant compte des émissions et des absorptions du secteur AFAT .
Contribution des secteurs
Les secteurs émetteurs de CO2 sont principalement les secteurs AFAT et énergie. Les secteurs PIUP et déchets émettent de très faibles quantités de CO2.
Le poids du secteur AFAT dans le total des émissions de CO2 a baissé, passant de 97 % en 1995 à 92 % en 2017. Cette réduction du poids s’est faite au profit du secteur de l’énergie dont la contribution est passée de 3 % en 1995 à 8 % en 2017.
Principaux facteurs d’émission
Les catégories des terres forestières (58 %), des terres cultivées (24 %), des prairies (10 %) et transport (6 %) sont celles qui contribuent à au moins 95 % des émissions nationales de CO2.
Tendances des émissions
Les émissions nationales de CO2 ont augmenté au cours de la période 1995-2017. Avec une estimation d’environ 20 900 Gg en 1995, les émissions de CO2 sont passées à près de 44 700 Gg en 2017 soit une augmentation de plus de 100 %.
Cette tendance à la hausse est liée à :
- une augmentation des superficies forestières converties en terres cultivées ;
- une forte augmentation de l’activité de combustion des combustibles fossiles.
CH4
Le méthane est le deuxième gaz à effet de serre, en importance, après le dioxyde de carbone (CO2). Bien que le méthane soit émis dans l’atmosphère en plus petites quantités que le CO2, son potentiel de réchauffement planétaire est 21 fois supérieur.
Contribution des secteurs
Les émissions totales de méthane ont été estimées en 1997 à 647 Gg.
Les émissions de méthane sont rejetées en grande partie par le secteur AFAT (81,9 %) à travers la fermentation entérique, le brûlage de la biomasse et la gestion du fumier. Les émissions du méthane du secteur des déchets (12,1 %) sont issues principalement du traitement des eaux usées et des déchets solides déposés au sol. Le secteur de l’énergie représente 6,1 % (combustion) et celui des procédés industriels n’émet pas de méthane.
Tendances des émissions
Les émissions nationales de CH4 ont augmenté au cours de la période 1995-2017. Elles sont passées de 371 Gg en 1995 à 626 Gg en 2017, soit une augmentation de près de 70 %.
La hausse des émissions nationales de CH4 s’explique par l’accroissement des émissions du secteur AFAT (accroissement des effectifs du cheptel) et celle du secteur des déchets (quantités d’eaux usées produites).
N20
Le N20 occupe la troisième place dans l’émission de GES au niveau national.
Contribution des secteurs
Les émissions totales de méthane ont été estimées en 1997 à 647 Gg.
Les principaux secteurs émetteurs du N20 sont ceux de l’AFAT (95 %), suivi respectivement de l’énergie (3 %) et des déchets (2 %). On ne note pas de changement notable depuis 1995.
Les émissions directes sont issues des sols gérés, les émissions indirectes proviennent des sols gérés et du brûlage de la biomasse.
Tendances des émissions
Les émissions nationales de N20 passent de 20 Gg en 1995 à 32 Gg en 2015, soit une augmentation de 50 %.
Les augmentations des émissions de N20 s’expliquent entre autres par l’emploi de plus en plus accru des engrais minéraux et la fumure organique.
HFC
Les données d’activités utilisées dans l’estimation des HFC dans les PIUP proviennent principalement du Bureau d’ozone du Burkina Faso et ont été aussi estimées à partir d’un modèle linéaire, ce qui explique l’allure très lisse de la courbe.
Les émissions de HFC donnent une tendance générale à la hausse avec une croissance exponentielle. Ces émissions sont passées de 2 Gg en 1995 à 466 Gg en 2017. Cela peut s’expliquer par une intensification de la demande d’équipement de refroidissement (réfrigérateurs, congélateurs et climatiseurs).
Gaz indirects
Les gaz indirects estimés sont le NOx, le CO, les COVNM et le SOx .
Émissions de NOx
Les secteurs émetteurs de NOx sont principalement les secteurs AFAT et Énergie. Les secteurs PIUP et déchets n’émettent pas de NOx.
Les émissions nationales de NOx ont une tendance globalement à la baisse entre 1995 et 2015. À ce rythme, les émissions nationales de NOx pourraient être 132 Gg en 2030.
Émissions de CO
Les secteurs émetteurs de CO sont principalement les secteurs AFAT et Energie. Les secteurs PIUP et Déchets n’émettent pas de CO.
Les émissions nationales de CO ont une tendance globalement à la baisse entre 1995 et 2015. À ce rythme, les émissions nationales de CO pourraient s’établir à 1 720 Gg en 2030.
Émissions de COVNM
Les secteurs émetteurs de COVNM sont principalement les secteurs Energie et PIUP. Les secteurs AFAT et Déchets n’émettent pas de COVNM.
Les émissions nationales de COVNM ont une tendance globalement à la hausse entre 1995 et 2015. À ce rythme, les émissions nationales de COVNM pourraient s’établir à 65 Gg en 2030.
Émissions de SOx
En 1995, seul le secteur de l’énergie émet du SOx. En 2015, le secteur PIUP a commencé a émettre des traces de SOx.
Les émissions nationales de SOx ont une tendance globalement à la hausse entre 1995 et 2015, et pourraient s’établir à 8 Gg en 2030.